INFO-Balzac SEPTEMBRE 2009 N°55 (N°1 de l’année scolaire)

’L’école primaire doit avoir des exigences élevées qui mettent en oeuvre à la fois mémoire et faculté d’invention, raisonnement et imagination, attention et apprentissage de l’autonomie, respect des règles et esprit d’initiative.’
Préambule des ’nouveaux’ programmes d’enseignement de l’école primaire de 2008

La rentrée est déjà loin. Toutes les activités ont repris. Vous avez déjà eu le calendrier des soirées-contes, soirées-poésies et fêtes de l’école. Les nouveaux ateliers créés dans le cadre du parcours ’Après l’école’ enchantent déjà les enfants inscrits. Des études thématiques enrichiront encore leurs possibilités de s’épanouir et de découvrir de nouveaux domaines.

En classe, tous les élèves de cycle 3 apprendront les deux langues enseignées au collège : l’anglais et l’allemand. Dans le cadre de notre partenariat avec l’UNESCO et du travail réalisé avec Internet, les élèves développeront des liens avec les élèves d’autres pays de la planète. Dans Info Balzac, vous trouverez également des expériences scolaires décrites par des parents d’élèves de l’école : de quoi enrichir nos propres réflexions ! Les cours ELCO de portugais ont commencé vendredi et le premier cours d’arabe a eu lieu le samedi 26, jour de notre première rencontre du samedi matin sur le thème de ’la prévention de la violence et le climat scolaire’.

La préservation de la planète sera également au coeur de l’engagement de la communauté éducative balzacienne puisque l’école s’engage dans la démarche 3D initiée par le ministère : l’école est en Démarche de Développement Durable : du tri sélectif au respect strict des règles d’hygiène en passant par le développement des plantations entretenues par les enfants, les classes étudieront tous les aspects de la vie de la nature... dans les livres, sur Internet et … en forêt !
L’année commence fort ! Nous essaierons de partager et de vous communiquer notre enthousiasme d’enseigner et d’étudier à Balzac !
Le directeur de l’école, Eric Pateyron

Victor et Nélia (CPCE1), Sabrina et Maïlys (CE1A), Assia et Maïza (CE1B), Lyès et Farah (CE1C),Margot et Mehdi (CE2A), Ambre et Johnny (CE2B), Iman et Alvin (CE2C), Dounia et Mélissa (CM1A), Vaïssa et Inès (CM1B), Abdou et Margaux (CM1C), Pape et Audrey (CM2A), Augustin et Rita (CM2B), Farah et Amelle (CM2C)

Des enfants de CM2 se sont plaints de ne pas avoir assez de temps pour manger. D’après M. Pateyron, les enfants de CP ont besoin de temps pour apprendre à faire leur choix de plats à la banque et à porter le plateau sans le renverser. Le problème a pu se poser au début de l’année mais devrait disparaître complètement dès maintenant.
Des enfants souhaiteraient avoir un atelier sportif et un atelier informatique sur le temps du midi, en plus des ateliers jeux, théâtre, arts plastiques, danse.
Les délégués souhaitent inviter les parents à un conseil prochainement.

Après discussion autour des projets mis en oeuvre l’an dernier les commissions de travail ont été constituées :
commission environnement : Ambre, Maylis, Imane et Abdou
Commission qualité de la vie (décoration et musées) : Johhny, Margaux, Donia, Victor et Margot, Amelle et Farah.
Commission financière : Pape
Commission temps du midi et Commission règle de vie et communication : ?
Commission Information : Augustin. Cette commission est ouverte et pourra intégrer un comité de rédaction de ’La vie à Balzac’.

Comme en mai dernier, les trois drapeaux de la FRANCE, de l’EUROPE et de l’ORGANISATION des NATIONS UNIES flottent à l’entrée de l’école afin de rappeler l’engagement permanent de notre école publique à transmettre les programmes nationaux à tous les élèves tout en s’ouvrant sur l’Europe (apprentissage de l’anglais et de l’allemand) et sur le monde (symbolisée par l’appartenance de l’école au réseau de l’UNESCO).

Une trentaine de personnes ont participé à cette première rencontre . Les parents ont été accueillis par un petit déjeuner offert cette fois-ci par les parents élus FCPE. Les échanges ont été nombreux et riches. Il a d’abord été rappelé que l’absence de guerre en Europe de l’ouest depuis 1945 a modifié notre rapport à la violence. Les horreurs de la guerre sont devenues un ’spectacle’ lointain donné par la télévision ou par le cinéma. La violence ’résiduelle’ est perçue comme insupportable.
L’école elle même a évolué : calquée au début sur le modèle du monastère et de la caserne, la violence y était contenue par une soumission totale à l’autorité. L’école est désormais un lieu confortable où il s’agit avant tout d’éduquer les enfants à la liberté : dans les entreprises on attend de la part des employés des capacités d’adaptation et d’initiative qu’était incapable de produire l’école d’autrefois. En sortant de l’école primaire, l’enfant doit être capable d’avoir des compétences qui l’aident à se repérer dans un monde de plus en plus complexe où beaucoup essaient de contourner les règles communes (conduite automobile par exemple).
Les parents ont énoncé ce qu’évoquaient pour eux les ’violences’ scolaires ; le racket, les bagarres, les insultes, les moqueries, le harcèlement. Pour les parents présents, le climat scolaire en France ou à l’école Balzac ne se dégrade pas vraiment mais tous se sont accordés pour reconnaître l’utilisation fréquente et croissante d’un langage grossier par les enfants. Même s’ils ne comprennent pas le sens des mots utilisés, les enfants savent très bien qu’ils vont faire mal à la personne qui les reçoit. De la même façon la mode du catch envahit les cours de récréation et il faut souvent intervenir. Des parents ont indiqué que des petits copiaient ce qu’ils voyaient et entendaient dans la cité : dès 6 ans, ils se mettaient à insulter les agents de police comme le font certains jeunes du quartier. M. Pateyron a rappelé qu’un enfant d’âge élémentaire seul dehors la nuit est un enfant en danger et qu’il ne fallait pas hésiter à appeler le commissariat pour qu’il soit mis hors de danger. Un papa a rappelé qu’au 119 on pouvait avoir des conseils sur la conduite à tenir.
Les solutions proposées par les parents face à des actes violents sont convergentes (isolement temporaire de l’enfant perturbateur ou violent, discussion avec lui pour le faire réfléchir sur ces actes, dialogue avec les parents). Pour prévenir cette violence, plusieurs parents ont proposé que des temps de débat ou de remédiation soient organisés régulièrement dans les classes. D’autres, tout en étant d’accord, craignent que ces temps empiètent trop sur les heures réservées aux autres matières inscrites aux programmes. A Balzac, cette action de prévention de la violence et d’amélioration du climat scolaire est notamment mise en oeuvre lors des conseils de classes et des conseils de délégués. C’est au sein de ce conseil que deux élèves avaient demandé l’installation de caméras dans l’école ’pour les empêcher de faire des bêtises’. L’objectif que nous poursuivons est inverse : il s’agit de rendre les enfants capables d’appliquer les règles sans qu’il y ait besoin d’une surveillance rapprochée ! Cette acquisition de l’autonomie est même l’un des objectifs prioritaires des programmes.
Deux parents ont regretté que l’école soit trop ’cool’ et pas assez sévère. Pour M. Patreyron et d’autres parents, l’objectif de former des enfants responsables passe forcément par un contrôle souple qui ne gêne pas l’apprentissage de l’autonomie.
De nombreux parents présents ont justement souligné l’importance de la présence des parents auprès de leurs enfants : Pour eux l’éducation est avant tout l’affaire des parents, l’école n’étant là que pour consolider les acquis (savoir écouter l’adulte et lui obéir, ne pas taper ni insulter, être propre et faire attention à ses affaires sont des compétences que l’enfant doit apprendre d’abord à la maison et bien avant l’âge de 6 ans !)
Pour terminer. M. Pateyron a rappelé que la violence était souvent perçue par les enfants comme une preuve de force alors qu’elle est en fait la principale marque de faiblesse : c’est lorsque on se sent impuissant qu’on devient violent. Les programmes de participation des élèves à la vie de l’école visent à orienter leur énergie vers les savoirs et la construction d’un mieux-être collectif dont chacun profitera.

Victor et Nélia (CPCE1), Sabrina et Valentin (CE1A), Maïza (CE1B), Lyès et Farah (CE1C),Margot et Mehdi (CE2A), Eïder et Madiyou (CE2B), Iman et Alvin (CE2C), Younès et Mélissa (CM1A), Cheick et Nada (CM1B), Abdou et Margaux (CM1C), Pape et Audrey (CM2A), Augustin et Chalabia (CM2B), Sarah et Julie (CM2C)

Les délégués ont répondu : ’Parce qu’on apprend à les entretenir et on observe leur croissance’, ’parce que c’est joli’, ’parce qu’on peut jouer à cache -cache dans la cour’. Une autre raison : elle permet de travailler sur le bilan-carbone où chacun est invité à produire de l’oxygène pour compenser sa production de carbone.

Les délégués ont demandé à M. Pateyron où en était le projet d’installation de chaises confortables en salle de cinéma. Il a été répondu que la demande avait été retenue par la mairie mais qu’on ignorait encore quand ces sièges pourraient être commandés. De plus le projet d’installer un vidéo projecteur permettant de projeter des films sur le grand écran fait son chemin. Conformément aux débats de l’an dernier, le projet de décorer les salles du rez de chaussée sera mis en oeuvre cette année (BCD, salle d’arts plastiques, salle de théâtre et cinéma, salle informatique). Des délégués reposent la question de l’utilisation de jeux pendant les récréations. Actuellement la répartition des groupes d’après l’école rend impossibles les jeux de ballon et difficiles les jeux de cerceaux. L’espace jeux de société pourrait être relancé.

Les délégués signalent que la cloche installée pour appeler les élèves par niveau n’est pas toujours utilisée. M. Pateyron s’engage à fournir des panneaux pour donner le signal du déjeuner par niveau et doubler ainsi le signal sonore d’un signal visuel. D’autres questions concernant la cantine seront débattues avec les animateurs, les surveillants et le personnel de restauration.

Des délégués ont demandé pourquoi les CM2 n’allaient plus lire d’histoires en maternelle. M. Pateyron a répondu que le projet s’était arrêté parce qu’il était lourd à mettre en oeuvre mais il reposera la question aux enseignants de maternelles et de CM.
Les délégués souhaitent multiplier les fêtes : le carnaval, le 1er avril, le printemps, la fin de l’année, la nouvelle année, Halloween, bal de fin d’année pour les CM2... Pour M. Pateyron c’est possible de faire davantage de fêtes si elles permettent, comme les soirées poésies ou les soirées contes ou théâtre, de mieux apprendre. Il faut donc réfléchir à l’organisation de ces fêtes et faire des propositions concrètes, le conseil des maîtres et le conseil d’école pourraient alors discuter de leur réalisation.

Les plantations se développent et donnent beaucoup de travail. Les mini-musées sont presque terminés. Les commissions ont de nouveaux membres.
Commission environnement : Imane, Abdou, Maïza, Madiyou
Commission décoration et mini-musées : Margaux, Victor, Mehdi, Lyès, Eider, Sabrina, Valentin. Commission financière ; Pape et CheickCommission temps du midi : Mélissa. Commission Information : Augustin, Chalabia, Audrey, Julie, Sana et Pape